"Propagande pétrolière au sommet de l'Etat... c'est le bouquet !"
11h45 TABLE RONDE 3
La France peut-elle se passer d’une ressource,
les hydrocarbures de schiste ?
• La situation aux Etats-Unis
• Les différents modèles européens
• L’interdiction française : comment en sortir ?
Intervenants : • Philippe GEIGER, sous-directeur Sécurité d’approvisionnement
et nouveaux produits énergétiques à la DGEC
• Bruno COURME, directeur de Total Gas Shale Europe
• Mark KATROSH, président de Hess Oil France
• Emmanuel MOUSSET, directeur général de Toreador Energy France
• Peter SIDER, vice-président des Opérations en Europe de Vermilion REP
Sous le haut-patronnage de F.FILLON Eric BESSON - Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET
François-Michel GONNOT président organisateur de ce colloque est aussi le co-rapporteur du rapport d'information DE LA COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE, demandée par l'assemblée Nationale
dans ce rapport on peut lire :
Les populations et leurs élus sont tenus à l’écart de la décision publique dans la délivrance des titres miniers, et ils sont simplement informés de l’ouverture des travaux d’exploration sans même pouvoir formuler un avis sur leur opportunité. Il y a ainsi une défaillance de l’État qui n’accorde pas à ses citoyens la considération à laquelle ils sont en droit de prétendre.
Vos rapporteurs ont été surpris d’apprendre que seules les entreprises pétrolières et gazières disposaient aujourd’hui du savoir, du matériel et des finances nécessaires pour réaliser une étude géologique propre à informer la puissance publique dans sa prise de décision. Ce constat est douloureux pour la recherche, car il laisse penser que celle-ci ne peut avoir lieu que dans la probabilité d’une exploitation commerciale. ... vos rapporteurs estiment indispensable que l’État préserve dans ses services les personnels et les techniques nécessaires à l’évaluation des activités minières.
La proposition de loi visant à interdire l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique, déposée par Christian Jacob, a été approuvée par l’Assemblée nationale le 11 mai dernier et par le Sénat le 9 juin. . Cette initiative fera de la France le premier État dans lequel le gaz et l’huile de schiste ne pourront faire l’objet d’une production industrielle, sauf à ce qu’une innovation technologique permette leur extraction par une autre voie. ....Ainsi, l’interdiction de la fracturation hydraulique laisse demeurer les hydrocarbures dans le sous-sol qui les abrite. Vos rapporteurs s’accordent pour considérer qu’il s’agit, pour l’heure, au vu des incertitudes de la technique et des défaillances de la législation, de la meilleure solution.
Comment se fait-il alors que ce même M GONNOT ose organiser un colloque ou il est clairement posé la question « l'interdiction française, comment en sortir ? », colloque sous le patronnage des membres les plus éminents du gouvernement.
Comment se fait-il alors que ce même M GONNOT, qui déplorait dans son rapport à l'assemblée Nationale que seules les industries disposent du savoir nécessaire , ignore les organismes publics en charge des questions environnementales , les universités, le BRGM ou INERIS ( voir leur rapports ci-joint )
Comment se fait-il alors que ce même M GONNOT n'invite à la table ronde que les représentants de l’industrie pétrolière, étrangères pour la plupart , TOTAL, HESS, VERMILLON, TOREADOR et possédant des permis exclusifs de recherche en Ile de France . Leur impartialité dans le débat est donc plus que suspecte
Comment se fait-il alors que ce même M GONNOT, qui dans son rapport déplore le manque de concertation avec les élus et la population n'invite aucun représentants des élus locaux, aucune association de défense de l'environnement, aucune délégation de citoyens.
Seuls les industriels grands bénéficiaires de ces forages sont invités à discuter de notre avenir et de celui de nos enfants. Décider à notre place de ce qui est bon pour nous.
C'est notre terre, c'est notre sous-sol c'est notre eau et l'air que nous respirons de quel droit la parole est-elle exclusivement donnée à ceux la même qui sans vergogne viennent polluer et piller notre territoire .
Comment est-il possible que notre gouvernement chargé de défendre l'intérêt de la population s'en remette aux industriels et au pouvoir de l'argent.